Qu’est-ce qu’un savon saponifié à chaud ?
Lorsque les industriels fabriquent des savons en grande quantité, ils utilisent la technique de saponification à chaud. Ils chauffent la pâte à savon à plus de 120 degrés durant plusieurs jours.
Les savons sont formulés à partir d’huile de palme ou de gras de bœuf mélangés à un alcali (soude ou potasse) auquel on ajoute de nombreux additifs synthétiques : EDTA, propylène glycol, sodium laureth sulfate, chélatants, colorants et parfums chimiques…
Dans cette technique, les industriels récupèrent la glycérine (en utilisant beaucoup d’eau) pour la revendre à des fins cosmétiques. C’est ce qui coûte le plus cher dans le savon. Le savon sera alors retiré de tous ses bienfaits pour la peau et deviendra agressif, ce qui pourra provoquer une sècheresse cutanée, des démangeaisons, allergies ou encore une hypersensibilité de la peau. Il élimine totalement le film hydrolipidique de la surface de la peau. C’est le cas du savon de Marseille ou du savon d’Alep, où le savon est littéralement appauvri en glycérine.
Certains « artisans » utilisent cette même méthode par saponification à chaud. Ils sont équipés d’une extrudeuse à savon. Ils utilisent des bondillons de savons (billes de savons préfabriquées, la plupart du temps avec de l’huile de palme) auxquels ils ajoutent colorants et parfums issus de la pétrochimie. On les reconnaît facilement avec leurs grandes gammes de couleurs et leur fort parfum. Les marchés de Provence en sont remplis. Ces savons n’ont pas besoin de cure et peuvent être fabriqués la veille pour une utilisation le lendemain.